Étant donné qu’enfin l’été approche, ainsi que le temps annuel des grandes randonnées en montagnes je vais vous parler de la Vallée des Merveilles qui peut vous tenter pendant vos vacances. Noblesse oblige, nous irons à la rencontre du très célèbre « Chef de tribu. »
LES MERVEILLES UN TEMPLE À l’IMAGE DU CIEL.
--Le site protohistorique des Merveilles vit actuellement un paradoxe. Autrefois région maudite, il faut maintenant le protéger d’une fréquentation saisonnière trop importante. Sa popularité a dépassé les frontières. On y voit maintenant des touristes de tous pays qui ainsi que les premiers pèlerins de la préhistoire, grimpent à pied.
La vallée est située dans le parc national protégé du Mercantour. Elle est bordée à l’ouest par la vallée de la Gordolasque. De ce point de départ, on y accède par le Pas de l’Arpette.
--À l’est c’est par la vallée de la Roya d’où partent les chemins du Val d’enfer et de la Minière que l’on arrive au lac Long où se trouve le refuge des Merveilles. On peut aussi pénétrer par le nord-est en passant par Fontanalbe après avoir pris au départ le chemin de Castérine.
--Nombreuses sont donc les voies d’accès, qui ne présentent de nos jours aucun danger, et ne demandent que la continuité de l’effort. Mais que de récompenses même si le soleil quand il est haut dans le ciel semble un peu trop chaud ; ou bien si les nuages trop bas amènent l’orage dont la région détient le secret !
--Des pétroglyphes datant du Chalcolithique et de l’âge du Bronze ancien sont dispersés sur une surface d’environ 14 kilomètres carrés. C’est autour du mont Bego qui domine les Merveilles du haut de ses 2872 mètres qu’on en trouve le plus grand nombre.
--Univers de pierres superbement déchiqueté par les mouvements de la Terre ou bien parfaitement lissé par le passage des glaciers... Ici sont des roches de schiste, vertes ou rouges gravées par la main de l’homme. Elles sont quelques fois dispersées entre les lacs bleus ou gris selon le temps où se reflètent les monts parsemés eux aussi de pétroglyphes.
--Univers de silence, où seuls les cris des oiseaux, l’appel des marmottes, ou bien la pierre qui roule sous les pattes d’un chamois viennent briser le cristal du silence. Espace maintenant tellement travaillé par les chercheurs, raconté dans les guides et les livres qu’il n’y a plus rien à décrire.
--Un manque pourtant... L’interprétation des gravures, leur datation précise. Ce sera notre but.